Les MieleExperiences - Juan Arbelaez,Chef cuisinier
Vous pouvez vous présenter ?
Je suis d’origine colombienne. Ça fait 12 ans que je suis en France maintenant, et j’ai 31 ans.
Pour vous la cuisine, qu’est-ce que c’est ?
Je pense que la cuisine est faite d’instants de vie, elle évolue énormément par rapport aux expériences qu’un cuisinier va vivre. La cuisine est formée par les rencontres, elle est faite de voyage. C'est de partager un tajine en vacances, de déguster un Ceviche sur la plage entre amis : la cuisine, c’est de l’humain.
Est-ce que vous pensez que le hasard a une certaine place en cuisine ?
Moi je pense que le hasard a complètement sa place en cuisine, qu'il a complètement sa place dans les recettes même. Par le fruit du hasard, on a créé la tarte tatin. Et quand on va aller goûter, on se dit : « ah, c’est quand même exceptionnel ! ».
Moi j’ai un dessert qui est complètement dingue, qui est composé de chocolat, d'oseille et de café. Et ça s’est fait parce qu’un matin, j’étais en train de boire mon café pendant que je découpais de l’oseille pour la mise en place -et j’adore le chocolat avec le café. J’avais ce mélange des trois goûts en bouche et je me suis dit : « Oh ! Il y a quelque chose qui est en train de se passer… ».
Je pense que la cuisine est un peu comme la danse. Tu dois avoir certaines règles, tu dois connaitre certains pas, mais la plus belle danse c’est quand deux partenaires se retrouvent et commencent à danser. Et c’est là que c’est magique.
La technologie a-t-elle une influence sur la cuisine d’aujourd’hui ?
La cuisine évolue. Elle évolue avec le temps, elle évolue avec les rencontres et elle évolue aussi avec le matériel qu’on utilise. Avant, c’était un sacrifice de recevoir les gens, car on passait des heures à cuisiner -ce qui nous mettait une certaine pression.
Aujourd’hui, avec ce type de four et ce type d’éléments, on peut recevoir des gens à la maison et faire la cuisine pendant qu’on est assis à boire l’apéritif à table avec nos invités.
C’est fantastique de pouvoir mettre une truite dans un four vapeur à 45°C ou 48°C, l’oublier pendant une heure, puis revenir et qu’elle soit toujours cuite, toujours fraiche, toujours parfaite.
On a de la chance d’avoir des produits avec des technologies incroyables qui nous permettent de faire une cuisine toujours plus pointue, toujours plus maîtrisée et toujours plus agréable.